Lomé, 16 mai 2002: Vingt à trente pour cent
des séropositifs togolais sont des jeunes des milieux scolaires,
révèle un rapport de l'ONUSIDA. Pour faire face à
cette situation, un projet dénommé "Agbelen'ko",
expression en langue éwé signifiant "la vie
est devant", a été initié par le gouvernement
togolais et le programme Population Services International (PSI).
Le projet, qui s'intéresse essentiellement aux jeunes des
établissements scolaires, forme des éducateurs chargés
de sensibiliser les autres élèves sur la prévention
des IST/SIDA et les grossesses non désirées en milieu
scolaire, notamment les établissements secondaires et les
lycées.
Il est animé en partenariat avec l'UNICEF, l'USAID et le
ministère de l'Education nationale qui choisit les établissements
en fonction de certains paramètres dont le nombre d'élèves.
Selon Dr Félix Tounou, coordinateur des cliniques de référence
au PSI, le projet comporte deux aspects : la sensibilisation de
masse basée sur la discussion interpersonnelle ainsi que
la prise en charge médicale des élèves ayant
des problèmes de santé de la reproduction en vue de
les orienter sur des cliniques spécialisées dites
"cent pour cent jeunes". Il a révélé
que le projet cible 14 établissements à Lomé,
deux à Kpalimé (120 km au nord-ouest de Lomé)
et deux à Sokodé (350 km environ au nord de Lomé).
Dix éducateurs interviennent dans chaque établissement.
Il a également fait savoir que la population jeune est la
plus vulnérable du fait que 15 pour cent des adolescentes
de 15 à 19 ans donnent naissance au Togo, contre 3 pour cent
dans les pays industrialisés, alors que l'âge moyen
de début des activités sexuelles est de 17 ans. Cette
situation, a-t-il ajouté, n'épargne pas les extra-
scolaires.
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