Lomé, 17 avril 2002: Dans une séance présidée
par M. Fombo Loumonvi, 1er vice-président du parlement, l'assemblée
nationale togolaise a adopté un projet de loi relatif à
la rémunération et aux avantages du président
de la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH).
L'existence et l'indépendance de la CNDH sont des prescriptions
isncrites dans la Constitution togolaise votée par référendum
le 27 septembre 1992 et promulgée loi depuis le 14 octobre
de la même année. On s'étonne naturellement
que ce n'est qu'en avril 2002 - soit dix ans plus tard - que les
moyens travail et de rémunération sont votés
au bénéfice des membres de ladite commission. Ce qui
est présenté par le gouvernement comme "un
renforcement de la CNDH" cache mal que cette institution
n'a mené jusqu'ici qu'une existence décorative et
servi de faire valoir.
Rappelons que le Togo est en période pré-électorale
et a échappé in extremis à Genève
à une sanction de la Commision des Nations Unies pour les
Droits de l'Homme il y a quelques jours. Le régime du général
Eyadema est à l'ordre du jour de cette Commission onusienne
depuis 1994.
La Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) a été
formellement créée en 1987.
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