Lomé,
28 janvier 2003: L'Assemblée Nationale togolaise (Parlement)
a voté mardi, lors de sa première session extraordinaire
de l'année, la loi des finances exercice 2003. Ce budget se
caractérise par un déficit global de 20,2 milliards
Francs CFA, qui devra être financé par des emprunts extérieurs.
Ce déficit représente en pourcentage 11,28 %.
Dans l'impasse politique aux lendemains incertains dans laquelle
se trouve le Togo, le doute est permis quand à la possibilité
du gouvernement à trouver des emprunts à long ou moyens
termes. Ceci condamne le pays à des emprunts à court
terme aux conditionalités désavantageuses difficilement
négociables et laisse prévoir d'ores et déjà
une augmentation croissante de la dette intérieure déjà
élevée (arriérés de salaire, suppression
des dépenses sociales ou de santé, etc ).
Le budget voté est arrêté en recettes et en
dépenses à la somme de 179 milliards 181 millions
413.000 F CFA. Les prévisions de recettes pour l'année
sont estimées à 158 milliards 980 millions 274.000
F CFA.
Malgré le revêtement rhétorique de ce budget
présenté au Parlement comme étant "un
budget optimiste", l'exposé des motifs ne trompe
personne. Le gouvernement a également souligné une
" baisse des dépenses de 2,19% par rapport au budget
2002", sans préciser quels domaines des finances
publiques seront l'objet de mesures d'assainissement.
Un silence qui en dit long sur les surprises en perspectives d'un
gouvernement qui navigue à vue.
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