Paris accorde 1.425.000 € au gouvernement togolais à deux semaines d'élections législatives controversées, hors du cadre constitutionnel
  Lomé, 10 octobre 2002: L'ambassadeur de France et le ministre togolais des Affaires Etrangères et de la Coopération viennent de signer un protocole d'accord pour la troisième reconduction du Fonds Social de Développement (FSD), mis en œuvre depuis 1996 par le Service de Coopération et d'Action Culturelle de l'Ambassade de France.

Avec cette reconduction, une enveloppe d'un montant de 1 425 000 € (env. 934,8 Millions CFA) vient d'être mise à la disposition du régime togolais à deux semaines d'élections législatives organisées dans des conditions très controversées. Selon la lecture officielle à Lomé, ce fonds est destiné à apporter un soutien financier à des projets de développement initiés par les communautés de base.

On s'étonne cependant de ce choix de calendrier, deux semaines avant des élections législatives organisées en violation des Accords-cadres signés en juillet 1999 et parrainés par la France. De toute évidence, la violation des Accords n'aura pas eu de conséquence négative notable pour le régime togolais. Bien au contraire. D'aucuns au Togo voient dans ce financement un acquiescement tacite de Paris pour les législatives et une aide à Eyadema pour " acheter des consciences " à l'approche d'élections législatives boycottées par toute l'opposition.

Pour le gouvernement du général Gnassingbé Eyadema, cette enveloppe vient à point nommé pour contenir la grogne salariale qui commence à gagner les rangs des forces armées et de sécurité.

 


 
 
 
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