Togo: Extrait du rapport d'évaluation de la Banque Mondiale (Septembre 2002)
  Washington, septembre 2002: Les reformes économiques initiées à la fin dans années 1980 n'avaient pas été accompagnées par la transition politique correspondante. Il en résultera les graves turbulences en 1992-93 et l'issue controversée des élections présidentielles de 1998.

Economie

Depuis la première moitié de l'année 1998, la situation macroéconomique est restée difficile, pour cause d'incertitude politique, de la chute des prix d'achat du coton et de problèmes continus de la production de phosphate. Les indicateurs de pauvreté ont connu une augmentation.

Néanmoins, une légère reprise économique a été amorcée en 2001, s'accompagnant une croissance réelle du PIB passant de 1.9 pourcent en 2000 à 2.7 pourcent en 2001. Cette reprise était dans une large mesure à l'amélioration des recettes agricoles suite á une saison climatique clémente et à la hausse des prix d'achat du cacao sur les marchés internationaux. En dépit des efforts notables dans la production du ciment, le secteur secondaire a souffert du recul continu de l'exportation des phosphates, suite au déclin des capacités de production et à la détérioration croissante de la situation financière de l'Office Togolais des Phosphates (OPT). L'investissement privé dans ce secteur a été souffert de l'attitude attentiste (wait-and-see attitude) résultant de la situation politique non résolue (unsettled problems), de l'accumulation d'un volume important d'arriérés de la dette intérieure et de l'incapacité du secteur bancaire de financer l'économie. La situation des finances publiques s'est également détériorée depuis la moitié des années 1998, reversant ainsi la tendance d'amélioration graduelle observée dans la période 1995-97. Les recettes de l'Etat stagnent autour de 4.5 pour cent du PIB et le gouvernement a été incapable de financer les dépenses publiques sans recourir au financement d'exception (arriérés domestiques et externes, financements bancaires et ponctions des entreprises publiques).

Politique de développement et aide bilatérale

Le flux de l'aide publique en direction du Togo a tari de façon significative depuis les élections de 1993, avec l'exigence de l'Union Européenne et d'autres partenaires bilatéraux de lier formellement la reprise de leur assistance budgétaire aux avancés de la démocratie et la transparence, incluant l'organisation d'élections législatives libres et équitables. Les partenaires de premier ordre limitent depuis leur assistance aux microprojets du secteur social. Beaucoup d'organisations non gouvernementales internationales et locales sont présentes sur place.

L'engagement de la Banque Mondiale

L'International Development Association (IDA) est engagé au Togo pour un volume total de US$107.4 millions pour quatre projets. L'assistance de la Banque Mondiale au Togo se focalise sur des mesures visant à rétablir la stabilité macro-économique, à assurer les services de santé, d'éducation et urbains de base et à réhabiliter les infrastructures de base. A long terme, cette stratégie devra supporter les politiques visant à renforcer la participation des pauvres à la croissance économique, à créer un environnement général favorable au développement du secteur privé et à augmenter l'efficacité et la durabilité dans la gestion des ressources naturelles.

Les déboursements de la Banque Mondiale ont été suspendus depuis le 1er janvier 2002 á cause des l'accumulation des arriérés dues à l'IDA et depuis le 1er mai 2002 le Togo a obtenu le statut de pays au compte non-accessible (non-accrual status).




 


 
 
 
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