Revue de la presse au Togo: Hommage à Tavio AMORIN et unité de l'opposition
 

Lomé, 26 juillet 2002: La presse togolaise, cette semaine, rend hommage à l'opposant Tavio Amorin, jeune leader du Parti socialiste panafricain (PSP) assassiné le 23 juillet 1993 à l'âge de 33 ans et commente les tentatives d'union de l'opposition.

Carrefour titre : "Le souvenir d'une fin cruelle. Tavio Amorin, l'espérance trahie". Le journal écrit que "dix ans après, l'enquête diligentée par le gouvernement de Joseph Kokou Koffigoh (Premier ministre la transition) en 1993 n'a, jusqu'à présent, pas abouti", ajoutant que "cette initiative est, depuis lors, sans suite judiciaire alors que le forfait est presque signé".

Le Combat du Peuple, commentant le fait que depuis dix ans, le coupable n'ait pas été trouvé, affirme qu' "au-delà de tout commentaire, la justice togolaise doit se sentir interpellée afin que les auteurs du meurtre soient arrêtés et jugés". Le journal ajoute que l'impunité des auteurs de cet assassinat "ne donnera raison qu'à ceux qui continuent de penser que le Togo est un Etat de terreur".

Outre les commentaires, les journaux ne tarissent pas d'éloges sur le jeune militant politique.

Carrefour lui rend hommage en ces termes : "l'illustre disparu ne mourra jamais dans la mémoire des Togolais". Crocodile partage le même avis. Le journal publie un hommage écrit par le coordinateur du Mouvement patriotique du 5 octobre Eloi Koussawo, installé à Bruxelles (Belgique). M. Koussawo fait de Tavio "le combattant suprême" et écrit qu'il "est patriote de toujours, nationaliste jusqu'au fond de l'âme", ajoutant que le défunt restera, "un modèle pour notre peuple et surtout pour sa jeunesse".

Pour Nouvel Echo, la mort de Tavio Amorin "nous exhorte plutôt à continuer le combat". L'hebdomadaire souligne que Tavio est "celui en qui la jeunesse voyait le bon berger (...) C'est l'espoir d'une jeunesse libérée, capable de se prendre en charge..."

L'Evènement, citant des sources proches du mouvement qui organise les manifestations du 10-ème anniversaire de la mort de Tavio Amorin, affirme que "les forces de l'ordre ont réprimé la manifestation du 22 juillet", commémorant cette disparition.

Dans un article titré : "Quelle solution pour le Togo", le journal révèle que dans le Nord du pays, des manifestants ont été également arrêtés. Il annonce en outre l'organisation d'une procession pacifique le 27 juillet pour la circonstance.

La stratégie unitaire de l'opposition, le sujet qui rivalise avec les suites du limogeage de l'ex-Premier ministre, revient dans les journaux.

La Tribune du Peuple écrit à propos que "la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) et le Comité d'actions pour le renouveau (CAR) sont d'accord pour une unité d'action" de l'opposition.

Carrefour nuance les termes en affirmant que "l'appel de la CDPA est à saluer, en ces moments de tempête tous azimuts et de fourvoiement généralisé, même si les discussions dans l'opposition sur son unité achoppent sur certains points".

Les négociations entre la CDPA, le CAR et l'Union des forces du changement (UFC), engagées depuis le 4 juin, préconisent la mise en place d'une structure commune de lutte, une alliance électorale et la gestion commune de l'Etat en cas de victoire de l'opposition".

La Nouvelle République, le seul hebdomadaire proche du pouvoir à commenter cette information écrit que Léopold Messan Gnininvi, leader de la CDPA a été désavoué par l'opposition togolaise. Selon le journal, qui cite "des sources dignes de foi", "la proposition de la CDPA a été rejetée en bloc par les autres partis". La Nouvelle République en conclut que "Gnininvi veut cacher son impopularité à travers cette stratégie".

Pour ce journal, "la proposition de la CDPA rejetée en bloc par ses collègues prouve encore une fois à la veille des législatives anticipées que l'opposition est réellement en perte de vitesse".



 


 
 
 
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