Lomé, 08 octobre
2002: La Coordination des Forces Nouvelles (CFN) de l'ancien Premier
Ministre et transfuge de l'opposition Me. Joseph Kokou KOFFIGOH (son
seul député à l'Assemblée Nationale),
a annoncé lundi son retrait de la course aux législatives
prévues pour le 27 octobre 2002.
Sur la place publique, cette décision d'une formation politique
satellite du RPT, actuellement représentée au Parlement,
est jugée comme un désaveu et un échec du gouvernement
togolais à mettre sur les rangs un allié traditionnel.
En effet, le régime togolais joue des pieds et des coudes
pour motiver des partis politiques à participer à
un scrutin largement considéré par la classe politique
togolaise comme étant en dehors du cadre constitutionnel.
Avec le lancement par le pouvoir togolais d'une bonne demi-douzaine
d'autres formations satellites, créées de toutes pièces,
la CFN se voie voler l'exclusivité de sa position de formation
co-optée ayant servi de faire-valoir de pluralisme au Parlement
depuis 1994.
A la CFN, on explique le retrait de la course par des difficultés
financières, faisant allusion à la caution de candidature
relativement élevée, sans mentionner les conditions
d'organisation des élections et les entorses aux dispositions
constitutionnelles: une manière tactique qui ménage
il est vrai la chèvre et le choix en accédant aux
appels désormais menaçants de l'opposition traditionnelle
sans toutefois couper définitivement les ponts avec le RPT
du Président Eyadema.
Mais les Togolais ne sont pas dupes; la preuve le nombre des mandats
de la CFN au Parlement de sept (7) en 1994 à un (1) en 1999.
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