Lomé,
25 avril 2003: Edem Kodjo, président de la Convergence
Patriotique Panafricaine (CPP, opposition) a annoncé vendredi
au cours d'une conférence de presse à Lomé,
qu'il était candidat à l'élection présidentielle
togolaise du 1er juin prochain.
M. Kodjo, ancien secrétaire-général de l'Organisation
de l'unité africaine (OUA) et ancien membre du Rassemblement
du Peuple Togolais (RPT - parti présidentiel) a notamment
été premier ministre de son pays.
"Le comité directeur de la CPP a décidé
de donner investiture du parti à M. Edem Kodjo comme candidat
à l'élection présidentielle", selon une
déclaration lue au cours de cette conférence de presse.
Huit partis d'opposition, dont la CPP, réunis au sein de
la Coalition des forces démocratiques (CFD) ont tenté
en vain depuis trois mois de désigner un candidat unique
pour ce scrutin.
Mercredi soir, Yawovi Agboyibor, leader du Comité d'Action
pour le Renouveau (CAR) et président de la CFD, avait décidé
de faire cavalier seul à moins d'une semaine de la date limite
du dépôt des candidatures, fixée au 1er mai.
Selon M. Kodjo, à la suite de cette annonce, les différents
partis de la CFD ont décidé de présenter chacun
leur candidat individuellement, et tenteront de se mettre d'accord
sur un candidat unique d'ici le 14 mai, auquel cas les autres candidats
se retireraient de la course en sa faveur.
"La CPP ne désespère pas que dans un sursaut
patriotique, la CFD aboutisse à une candidature unique à
la faveur des consultations ultimes, dans l'intérêt
supérieur du peuple togolais", selon la déclaration
du comité directeur.
Le chef de l'Etat togolais, le général Gnassingbé
Eyadéma, a été désigné candidat
à sa propre succession vendredi, sans réelle surprise,
par les instances dirigeantes du Rassemblement du Peuple Togolais
(RPT, au pouvoir).
Le président Eyadéma, auquel la constitution modifiée
en décembre dernier par le Parlement permet de briguer un
nouveau mandat après 36 ans de pouvoir, ne s'est toutefois
pas encore prononcé publiquement sur son éventuelle
candidature.
Son opposant de toujours, Gilchrist Olympio, leader de l'union
des Forces du Changement (UFC, principal parti d'opposition, qui
a quitté la CFD) a annoncé officiellement le 28 mars
dernier à Paris qu'il serait candidat.
M. Olympio a déclaré qu'il serait de retour à
Lomé samedi après plusieurs années d'exil à
l'étranger.
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