Lomé, 17 octobre
2002 : Selon le journal Nouvel Afrique-Asie dans son édition
d'octobre 2002, quelques "allumés" de l'entourage
du chef de l'Etat togolais, Gnassingbé Eyadéma, avaient
envisagé " l'élimination pure et simple de l'ancien
premier ministre Messan Agbéyomé KODJO" après
la diffusion le 17 septembre 2002 de l'interview de ce dernier sur
Radio France internationale. Les plus raisonnables auraient calmé
le jeu, " rappelant que ce type de solution aurait pu être
envisagé dans les années soixante-dix et quatre-vingt
... Les temps changent!"
Selon nos recherches, une bataille souterraine avait précédé
la radiodiffusion de l'interview déjà enregistrée
le 3 septembre, le gouvernement togolais ayant cherché à
en empêcher la publication. Devant un mouvement de protestation
des journalistes de RFI, qui voyaient dans cette tentative un immixtion
dans leurs libertés de journalistes, un compromis fut offert
au gouvernement : user de son droit de réponse pour réagir
aux propos de M. KODJO. Cette réaction gouvernementale n'est
toujours pas arrivée à ce jour : panne d'arguments
pour contrecarrer un " insider " ou bien Lomé II
est - il en train d'envisager une troisième option?.
Rappelons qu'à Lomé et à Kara, les autorités
togolaises avaient brouillé l'émetteur de la station
FM, rendant inaudibles les propos de l'ancien chef de gouvernement
entré en dissidence.
L'ancien Premier ministre togolais aujourd'hui réfugié
en France avait dans sa lettre de démission du 27 juin 2002,
dénoncé les pratiques autocratiques de son ex-parrain
et la gestion opaque des caisses de l'Etat avant de conclure à
la nécessité " de ranger Eyadema et son régime
aux oubliettes de l'histoire ".
|