Togo
Dissenssion au sein de la CEDEAO sur la crise ivoirienne et inquiétude à Lomé de créer un précédent applicable au cas togolais
 

Lomé, 20 janvier 2003: Dans un communiqué final, les présidents du groupe de contact de la CEDEAO, réunis lundi à Lomé, ont déclaré que "la CEDEAO ne sera pas en mesure de s'exprimer en tant qu'organisation lors des assises de Paris", dans la mesure où ils n'ont "pas encore rendu compte à la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO de leurs activités".

Si cette prise de position donne à première vue l'impression d'un effort pour respecter les statuts de la CEDEAO, mandataire du groupe de contact composé du Ghana, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Niger, du Nigeria et du Togo, elle révèle à l'analyse une dissension au niveau de la CEDEAO sur l'orientation des négociations de Marcoussis près de Paris et une peur de créer un précédent qui pourrait très bientôt mettre le gouvernement togolais dans une position diplomatique inconfortable.

Des observateurs avertis de la scène politique ouest africaine estiment que le communiqué du groupe de contact tente à l'avance de prendre ses distances par rapport aux avancées inattendues de Marcoussis et d'aménager une porte de dérobade.

En lieu et place de tout commentaire sur les acquis de Marcoussis, les chefs d'Etats du groupe de contact de la CEDEAO "ont pris note de l'initiative du gouvernement français de tenir à Marcoussis en France une table ronde réunissant tous les protagonistes de la crise ivoirienne" et ont "demandé la convocation d'un sommet extraordinaire de la CEDEAO le plus tôt possible afin de permettre au groupe de contact de haut niveau de rendre compte de ses activités". Autant de raisons formelles qui cachent mal un malaise diplomatique ...

D'autre part, l'intensification des activités du groupe contact parallèlement aux négociations de Paris est en termes diplomatiques pour le moins inhabituelle. Une réunion de travail de haut niveau de quelques heures à Lomé avec les présidents Mamadou Tanja du Niger, Mathieu Kérékou du Bénin, John Kufuor du Ghana, Olusegun Obasanjo du Nigeria, et Kumba Yala de Guinée-Bissau pour constater le "mutisme de la CEDEAO" est également un signe révélateur d'un malaise diplomatique.

Le général Eyadéma, qui a dirigé pendant plus de deux mois des négociations entre des représentants du régime du président ivoirien Laurent Gbagbo et des membres des différents mouvements rebelles ivoiriens, a bien évidement des raisons de s'inquiéter sur la rapidité avec laquelle les modifications iniques des textes ivoirins ont volé en éclats à Marcoussis et un consensus a été acquis sur la nécessité de revenir sur la modification de la Constitution, du Code Electoral et du Code la nationalité en Côte d'Ivoire.

Rappelons que le Parlement monocolore dominé par le RPT du général Eyadema a fait modifier successivement le Code Electoral en février 2002 et la Constitution de la République togolaise en décembre 2002.

Le conflit en Côte d'Ivoire dure depuis quatre mois a été précédé par des modifications similaires des textes fondamentaux.

 


 
 
 
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  Autant de raisons formelles qui cachent mal un malaise diplomatiuque ...
 
     
     
     
  Le général Eyadéma, qui a dirigé pendant plus de deux mois des négociations entre des représentants du régime du président ivoirien Laurent Gbagbo et des membres des différents mouvements rebelles ivoiriens, a bien évidement des raisons de s'inquiéter sur la rapidité avec laquelle les modifications iniques des textes ivoirins ont volé en éclats à Marcoussis et un consensus a été acquis sur la nécessité de revenir sur la modification de la Constitution, du Code Electoral et du Code la nationalité en Côte d'Ivoire.  
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
 
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