Lomé, 23 janvier 2003: Le chef de l'Etat togolais,
coordonnateur de la médiation ouest-africaine dans la crise
ivoirienne, Gnassingbé Eyadéma, ne participera pas
au sommet de Paris des 25 et 26 janvier sur la crise ivoirienne,
a affirmé jeudi à l'AFP le service de presse de la
présidence togolaise.
"Le chef de l'Etat n'ira pas à Paris. Il sera représenté
par le Premier ministre et le ministre de la Défense",
respectivement Koffi Sama et le général Assani Tidjani,
a précisé cette source.
Selon le service de presse de la présidence, le général
Eyadéma a indiqué qu'il "aurait bien voulu
être à Paris pour participer à cette rencontre
vitale pour l'avenir de la Côte d'Ivoire, mais je ne peux
le faire en raison de la commémoration du 29e anniversaire
de l'attentat de Sarakawa", auquel il avait échappé.
M. Eyadéma a quitté jeudi en début d'après-midi
la capitale togolaise Lomé pour son village de Kara (450
km au nord de Lomé), et doit assister vendredi à Sarakawa
(environ 20 km au nord de Kara) aux manifestations marquant cet
anniversaire.
Le président togolais a supervisé pendant plus de
deux mois des négociations entre les représentants
du régime du président ivoirien Laurent Gbagbo et
des membres des différents mouvements ivoiriens en rébellion
depuis le 19 septembre.
Un accord de cessation des hostilités avait été
conclu entre le gouvernement et le principal mouvement rebelle,
le Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI), le 17 octobre.
Les deux autres mouvements rebelles actifs dans l'ouest ivoirien
ont accepté de cesser les combats le 13 janvier.
Le Togo est membre du groupe de contact de la Communauté
économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO), ainsi
que le Niger, le Nigeria, le Mali, la Guinée-Bissau et le
Ghana.
Les présidents du Niger, Mamadou Tandja, et du Liberia,
Charles Taylor, ont également fait savoir qu'ils ne viendraient
pas à Paris pour ce sommet.
Le 17 janvier, un premier contingent de 85 militaires togolais
a quitté Lomé pour la Côte d'Ivoire afin de
participer aux opérations de maintien de la paix dans le
cadre de la force ouest-africaine qui doit à terme relayer
les militaires français dans le contrôle du cessez-le-feu.
Deux autres contingents de Togolais doivent rejoindre la Côte
d'Ivoire les 28 et 29 janvier.
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