Paris, 8 janvier
2003: Apres trente huit ans d'exercice du pouvoir, le patron du
Togo vise le record du monde. Ce brave général Eyadema
dont on connaît les exploits en bourrage des urnes (et des prisons)
vient en effet de faire modifier "sa" Constitution. Il veut
pouvoir une fois se succéder à lui-même, alors
qu'il avait promis à Chirac de prendre sa retraite.
Cet exploit a laissé bouche bée ses amis parisiens.
A savoir l'avocat Jacques Verges, l'ex-Ministre Bernard
Debré, l'ex-patron des armées françaises
Jeanneau Lacaze, l'ex-doyen de la faculté de droit
d'Aix en Provence, Charles Debbasch, et nombre de marchands
d'images pour chefs d'état africains. Impossible de recenser
les articles et déclarations complaisantes de ces bons français
en faveur d'un tel expert en droits de l'homme.
A l'Elysée comme au Quai d'Orsay, on en pense pis que prendre.
Mais bouche cousue.
Dans la même parution, un deuxième article sous la
rubrique Drôles de zigs va plus loin dans l'analyse satirique:
Le Président Eyadema, maître du Togo depuis 1967, pourra
rempiler tant qu'il voudra (Le monde du 4 Janvier): A l'unanimité,
les députés togolais ont abrogé l'article 59
de la Constitution qui limitait le nombre de mandats présidentiels
à deux quinquennats successifs. (
)
Ils ont estimé que la limitation des mandats présidentiels,
portait atteinte au droit du peuple de choisir librement son Président.
Les futurs candidats sont prévenus: se présenter
contre Eyadema constituerait une atteinte insupportable à
la liberté du Président à vie
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