Lomé,
4 Mai 2003: La figure de proue de l'opposition togolaise,
Gilchrist Olympio, a été déclaré inéligible
à entrer en lice aux élections présidentielles
du 1er juin à cause de certaines omissions techniques dans
son dossier de candidature.
Jeudi, la Commission électorale nationale indépendante
du Togo (CENI) a rendu publique une liste de sept, sur huit candidats,
ayant répondu à tous les critères pour briguer
la présidence du Togo. M. Olympio, souvent présenté
comme " l'opposant historique ", a été le
seul disqualifié pour les élections.
La CENI a refusé d'enregistrer la cancidature du leader
de l'UFC au motif que deux pièces manquent au dossier. Il
s'agit de l'acte de domiciliation que nous avons fourni mais que
l'on trouve pas valable du tout et le quitus fiscal que nous avons
également présenté" a déclaré
vendredi à IRIN
Jean Pierre Fabre, secrétaire général de l'UFC.
"On paie l'impôt dans le pays où on réside
et où l'on a ses activités et pas le contraire"
a souligné M. Fabre dans un entretien téléphonique
depuis Lomé.
Tout indiquait en début de semaine que la candidature de
M. Olympio serait rejetée car le directeur des services des
impôts avaient déclaré que M. Olympio n'avait
" aucun revenu imposable " au Togo. M. Olympio, fils du
premier président du Togo Sylvanus Olympio, a vécu
dans le pays voisin, le Ghana, depuis qu'il est tombé en
disgrâce avec leprésident Gnassingbé Eyadéma
il y a plusieurs années.
L'UFC a fait savoir qu'elle allait interjeter appel de la décision
de la commission électorale, mais a ajouté qu'elle
n'avait guère foi dans le système judiciaire. "Nous
allons saisir la cour constitutionnelle mais nous n'attendons pas
grand chose car cette cour ne dit pas le droit au Togo", a
déclaré M. Fabre à IRIN.
Le président sortant Gnassingbé Eyadéma est
candidat à sa réelection à la magistrature
suprême qu'il occupe depuis 1967 à la suite d'un Coup
d'Etat. Alors qu'il avait promis de ne plus se représenter,
des amendements constitutionnels introduits en décembre 2002
et farouchement dénoncés par l'opposition comme un
"hold-up électoral", ont préparé
la voie à une nouvelle candidature de M. Eyadéma.
Les autres candidats sont: Nicholas Lawson, un indépendant;
Léopold Gnininvi de la Convention démocratique des
peuples africains ; Edem Kodjo de la Convergence patriotique panafricaine
; Dahuru Pere du Pacte du renouveau socialiste ; Yawovi Agboyibo
du Comité d'action pour le renouveau ; et Emmanuel Akitani-Bob
du Parti des forces pour le changement.
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