Genève, 12 avril 2002: C'est avec une courte majorité
d'une voix que le Togo s'est fait rayer de l'ordre du jour de la
Commission des Nations Unies pour les Droits de l'Homme (HCR), ce
malgré les allégations selon lesquelles les forces
de sécurité auraient assassiné des opposants
au régime pendant les élections de 1998.
Un groupe de travail préparant la session du HCR avait pourtant
recommandé de continuer les investigations sur la situation
au Togo, où les observateurs d'Amnesty International ont
assemblé des preuves sur de sérieuses violations des
droits de l'Homme pendant les consultations électorales,
il y a quatre ans.
Amnesty a cité des pêcheurs togolais qui ont rapporté
avoir vu des cadavres flottant au large sur la mer.
Mais les 53 représentants des Etats membres du HCR ont voté
par une courte majorité d'une voix contre la poursuite des
investigations, selon des sources proche de la commission. Selon
ces mêmes sources, un nombre d'Etats africains et asiatiques
ont supporté la position du gouvernement togolais, pays lui-même
membre de la commission.
"Un soutien obtenu de tous les pays ayant eux-mêmes quelque
chose à se reprocher en matière des droits de l'homme",
selon le commentaire d'un diplomate occidental.
Des ONG et officiels onusiens avaient déclaré qu'il
existe cependant d'autres canaux des Nations Unies pour examiner
la situation au Togo, entre autres la session d'octobre prochain
du Comité des Droits de l'Homme des Nations Unies, un comité
composé de 18 experts indépendants, qui examine les
plaintes par d'Etats ou individus estimant leurs droits violés.
Les 18 membres "ne reçoivent par d'instructions de
leurs capitales," selon une source onusienne
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