LOME, 16 août 2002:
Le journaliste Basile AGBOH, qui avait été arrêté
en juin dernier pour "diffamation", a été
provisoirement remis en liberté vendredi par le tribunal de
première instance de Lomé.
Le directeur de publication de l'hebdomadaire togolais Akéklé
(Le Scorpion) avait été arrêté le 5 juin
dernier suite à la publication d'une information selon laquelle
le fils du chef de l'Etat, le lieutenant-colonel Ernest GNASSINGBÉ,
aurait proféré des menaces de mort à l'encontre
de l'ancien Premier ministre togolais Agbéyomé KODJO.
Entre temps, l'ancien PM KODJO, qui actuellement exilé en
France, a confirmé la réalité de cette menace
de mort. Mi-juin, un proche du chef de l'Etat togolais, M.
Akrima KOGOE, a dans un droit de réponse formulé
dans la presse écrite implicitement admis avoir tenté
de faire médiation à ce sujet entre l'ancien Premier
ministre togolais Agbéyomé KODJO et le lieutenant-colonel
Ernest GNASSINGBÉ. Ce dernier avait démenti les accusations
et porté plainte en diffamation.
Pourtant, depuis les déclarations de M. Akrima KOGOE faites
selon toute vraisemblance plus par maladresse que par souci de vérité,
la justice togolaise se retrouve dans une position pour le moins
inconfortable.
Les autorités judiciaires togolaises estime cependant que
" M. AGBOH a bénéficié d'une mesure
de liberté provisoire, conformément aux dispositions
du code pénal. "
Rappelons qu'a ce jour l'officier d'intendance de l'ancien Premier
ministre togolais (aide de camp), le lieutenant FIOMAGNE,
qui est accusé d'avoir transmis les dites menaces, est toujours
aux arrêts de rigueur sur ordre du lieutenant-colonel Ernest
GNASSINGBÉ.
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