Togo: une situation économique toujours précaire
 

Lomé, 25 octobre 2002: Paralysée par des troubles au début des années 1990, privée depuis d'aide substantielle par la communauté internationale, l'économie togolaise peine à décoller malgré ses efforts pour améliorer ses performances financières.

Selon un rapport de l'Union économique et monétaire de l'Afrique de l'ouest (UEMOA) publié en avril, l'activité économique n'a guère évolué ces trois dernières années.

Le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) est passé de 2,9% en 1999 à 2,8% en 2001, contre un résultat négatif (-1,9%) en 2000. L'inflation s'est quant à elle aggravée, le taux annuel passant de 1% en 1998 à 2,9% en 2001, contre 1,9% en 2000.

Ces différentes contre-performances sont surtout liées aux malaises enregistrés dans le secteur primaire (agriculture et autres ressources naturelles), qui représente quelque 40% du PIB. En dehors des recettes fiscales, l'exploitation du phosphate et la commercialisation du coton, du café et du cacao constituent la principale ressource de l'Etat togolais.

Ces quatres dernières années, la production du phosphate - premier produit d'exportation du Togo - a considérablement chuté. Selon des sources douanières, la production du phosphate est passée de 2,3 millions de tonnes en 1998 à 1,1 million de tonnes en 2001. La production cotonnière a elle aussi chuté, passant de 187.700 tonnes en 1998 à 140.000 tonnes en 2001tonnes en 1999).

Seuls le café et le cacao ont progressé ces deux dernières années, enregistrant une hausse d'environ 18%, mais restent des productions marginales.

Surtout, l'économie togolaise souffre cruellement de la suspension de l'aide substantielle de la communauté internationale, notamment de l'Union européenne.

L'UE et la plupart des pays occidentaux ont suspendu leur coopération économique avec le Togo en 1993, après des incidents sanglants. Depuis plusieurs années, leur action est restreinte à des opérations dans les secteurs sociaux et en direction de la société civile.

Le Togo ayant été tenu à l'écart des bénéficiaires du 8ème Fonds européen de développement (FED), les différentes actions de l'UE dans le pays sont limitées aux reliquats disponibles au titre des 6ème et 7ème FED. Ces reliquats sont estimés à 47 millions d'euros.

La dette extérieure du Togo était évaluée à la fin de l'année dernière à 952,3 milliards de francs CFA, soit environ 1,45 milliard d'euros.

Malgré ses difficultés économiques, le Togo a tout de même réussi à continuer d'attirer des investissements étrangers ces trois dernières années.

En 1999, deux investissements importants ont notamment été enrégistrés, dont la construction d'une usine d'égrenage de coton par un groupe américain (american continental Eagle), numéro un mondial du secteur.



 


 
 
 
AFP
 
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
 
REAGIR A CET ARTICLE
 
 
 
 

N.B. La rédaction garantit la confidentialité de votre identité et votre adresse électronique, si vous le souhaitez